Voilà. Premier rapport de sortie de la saison 2008.
Après mainte sollicitation, ce n'est qu'à trois que nous avons fait cette section de 10 km:
Mathieu "El Che" Fortin
Martin "Pepine" Lepine
et moi-même.
La température n'étais malgré tout pas si mal, même si ça n'augurait rien de bon en matiné. Le camarade soleil s'est même pointé en fin de descente de même que le vent qui arrivait de La Baie des Ha-Ha et qui nous rappelait, à la suite de chacune de nos ablutions, qu'on était toujours en avril.
Le Che, dans le soucis de détail qui le caractérise, avait, la veille, soigneusement photo-interprété sur des photographies aérienne datant de mai 2006, les principales difficultés que l'on retrouvaient sur la rivière, en se validant à l'aide de la description faite par Pierre-Luc, l'année passé.
Donc, mise à l'eau vers les 13h, après avoir arrêté plusieurs fois en montant pour voir les différentes difficultés que nous allions devoir franchir.
Voici d'ailleurs la descriptions de celles-ci, gracieuseté du Che:
- 1ere passe juste après le pont de chemin de fer: S-III-IV
- 2e passe 700 m plus loin: S-III-IV
- 3e passe à la rencontre d'un quartier résidentiel du rang St-louis (rive droite): S-III-IV
- 4e passe sous la ligne hydroélectrique: S-IV
- 5e passe à la rencontre d'un autre quartier du Rg St-Louis (amas de maison avec toits bleus): S-III-IV
- 6e passe: plusieurs maison du côté sud de la rivière, celle-ci se sépare en trois. Chacun des bras est navigable. Le bras principal est un R-III avec de bons trous à la fin sur toute la largeur. J'y ai d'ailleurs effectué ma première nage de la saison dans une rivière en crue. Je confirme, ce n'est pas une belle section pour apprendre à nager. Les roches sont pointus et il est difficile de s'arrêter.
- Portage au barrage de la passe migratoire (environ 800 m après le jardin de mon père (voir roulottes à droite))
- Seuil IV immédiatement après le pont qui suit le barrage de la passe migratoire. Un RIII avec de la vague et encombré suit immédiatement après le détour. El Che nous y a fait une belle démonstration d'esquimautage dans de l'eau chargé de sédiment!
L'ensemble de la descente se fait dans des trains de vague R-II-III très peu encombré.
Quoi qu'en dise certains, il est faux de prétendre que l'ensemble des passes doit se faire à vue et qu'il est impossible d'arrêter. Nous avons fait celà comme des grands et nous avons arrêté sans problème avant chacun des seuils et autres difficultés. Les arrêts contres-courants sont rare, très court et pas très large, mais il est tout de même possible d'arrêter pour allé jeter un coup d'œil. Coup d'oeil qui vaut plutôt la peine puisque plusieurs seuils ont beaucoup de roche et qu'au débit où la rivière était, il n'y a souvent que 1 ou 2 endroits sur toute la largeur où c'est possible de passer, et ce, avec seulement la largeur du canot. C'est donc difficile de franchir les passes critiques à vue au bon endroit , puisque l'on aperçoit le bon passage trop tard.
Le débit était haut, compte tenu qu'à moyen, ça serait probablement gratte-canot. Probablement autour de 30-40 m³.
Ajoutons une autre nage à mon compte et quelques esquimautages pour mes deux comparses, qui esquimaute désormais plus vite que leur ombre (un peu normal, après avoir passé l'hiver à Roland Saucier. La sauveteuse à fait assez d'heure pour avoir son chômage!), et ça s'est sommes toutes, très bien passé.
Bref, superbe section, très proche, avec une courte navette. Ça vaut la peine de la faire plusieurs fois par printemps. Se fait facilement en une demi-journée. Section que l'on néglige beaucoup, je crois, et qui devrait être d'avantage descendu, dû fais qu'elle est facilement accessible.
Nous avons donc terminé notre descente vers 16h, à côté de ce magnifique point de vue que nous offre le complexe portuaire de Port-Alfred. Le vent vent plutôt froid en fin de journée nous a compliqué la tâches pour attacher les bateaux: 30 minutes! On aurait dit trois rookies! Pepine s'est plein d'avoir eu plein de sable dans la bouche à cause du vent, et d'autre chose aussi, mais ça, c'est une toute autre histoire que nous gardons pour nous...