http://www.radiocanada.ca/regions/saguenay-lac/nouvelles/200507/29/004-elkem-kenogami.shtmlL'entreprise Elkem métal rejette toute responsabilité pour le faible niveau du lac Kénogami.
Actuellement, le réservoir se situe à un peu moins de 163 mètres, soit 1 mètre sous le niveau optimal négocié pour le plan d'eau. Les propriétaires de bateaux de plaisance se plaignent.
Le temps sec est responsable, mais aussi l'usine de ferrosilicium d'Elkem Métal, dont la centrale de 37 mégawatts sur la rivière Chicoutimi continue de fonctionner.
Question de rentabilité
Cela se fait au mépris des riverains, soutiennent ces derniers. C'est plutôt pour la rentabilité de l'entreprise, affirme Jean Villeneuve, directeur de l'ingénierie chez Elkem : « Si on diminuait les débits de façon plus importante, il y aurait des pertes monétaires pour Elkem. [...] On a des coûts à engendrer, nous aussi, il y a donc certaines limites qu'on ne peut pas dépasser. »
Ces limites ne peuvent être dépassées parce qu'après le déluge de 1996, on a réduit le seuil maximal du lac-réservoir, question de sécurité. Cependant, on avait aussi
parlé de la construction d'un barrage en amont, projet totalement abandonné par le gouvernement libéral. « C'est toujours difficile de dire que ç'aurait pu régler complètement le problème, mais disons que ç'aurait pu l'améliorer. Parce que le but du réservoir était justement, à la crue du printemps, de garder de l'eau dans ce réservoir, pour pouvoir gérer le réservoir Kénogami durant l'été », déplore Jean Villeneuve.
En attendant, chez Elkem, on refuse de réduire les débits à la centrale. Il s'agit d'une question de rentabilité, quitte encore une fois à vivre avec les critiques des riverains.
tiré de
http://www.radiocanada.ca/regions/saguenay-lac/nouvelles/200508/01/001-tremblay-elkem.shtml?provenance=saguenay-lacLe maire de Saguenay, Jean Tremblay, se dit profondément choqué de l'attitude du gouvernement du Québec en ce qui concerne le niveau d'eau du lac Kénogami.
Le premier magistrat dit comprendre la frustration des propriétaires riverains, qui n'ont plus accès au lac parce que le niveau d'eau de ce dernier est actuellement trop bas.
M. Tremblay estime que le gouvernement se soucie beaucoup plus de l'intérêt des producteurs d'électricité que de celui des villégiateurs : « Ils veulent protéger une entreprise, Elkem métal, ils disent que cette compagnie a besoin d'un niveau d'eau. Ça se négocie cet automne, je voulais faire partie des négociations, mais on est rendus au mois d'août et je n'en ai pas entendu parler. Ce qui est en train de se passer est inacceptable et le gouvernement ne nous écoute pas beaucoup. »